Au terme du premier Forum mondial "Bâtiments et climat" (7 et 8 mars 2024), organisé par l'agence des Nations Unies pour l'environnement, ainsi que le gouvernement français, l'adoption par les représentants de 70 pays présents  d'un texte fondateur, dit de la "Déclaration de Chaillot", du nom du célèbre palais parisien dans lequel elle a été actée, devrait permettre d'avancer vers une "transition rapide, juste et efficace du secteur", selon le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Le texte représente "une avancée majeure et décisive dans la mise en œuvre opérationnelle de l’Accord de Paris."

Le secteur du bâtiment et de la construction, responsable de 21% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, a été au cœur des discussions. Les signataires se sont engagés à privilégier la rénovation par rapport à la construction neuve, réduire l'utilisation de ressources non renouvelables, maximiser l'efficacité énergétique, économiser l'eau et l'énergie, et limiter les installations de climatisation.

La Déclaration de Chaillot prévoit la mise en place de feuilles de route contraignantes, de cadres réglementaires et de codes de construction et d'énergie visant des bâtiments plus neutres en carbone. Les engagements incluent également la configuration d'un cadre financier adapté, la promotion de l'adoption de labels et de certifications, des politiques ambitieuses pour les marchés publics, le développement de matériaux faibles en carbone et durables, l'accélération des chaînes de valeurs collaboratives, le renforcement des compétences locales, une gouvernance coordonnée, et le développement d'outils pour collecter et partager les données et les bonnes pratiques. Ces mesures visent à favoriser la décarbonation du secteur d'ici 2050, répondant ainsi aux enjeux climatiques mondiaux.

Lire (en anglais) la Déclaration de Chaillot.

Photo : Cahier Technique du Bâtiment